5 destinations idéales pour le snorkeling

C’est l’une des activités phares de vos étés : le snorkeling ! Trois accessoires et rien de plus pour une belle observation sous-marine et ce de la façon la plus facile qu’il soit. Chaussez vos palmes et placez votre masque, on y va !

Publié le 31/08/2020

Chacun entrevoit son expérience sous-marine comme il l’entend. Vous avez été nombreux cet été à vous munir de vos palmes, masque et tuba afin de profiter pleinement des plaisirs de la mer. De ce fait, nous avons pensé à vous et vous proposons une liste des 5 plus beaux sites à travers le monde que vous pourrez bientôt (re)découvrir en PMT. 

1. Le sud de la France

On commence ce grand tour des meilleurs sites de snorkeling au monde en France ! Car oui, le littoral méditerranéen qui borde le sud de la France est riche en ressources marines. Son écosystème marin unique aux eaux tempérées chaudes se caractérise avant tout par une biodiversité exceptionnelle. La mer Méditerranée abrite ainsi à elle seule 7% des espèces mondiales de poissons marins et compte une belle variété d’espèces vivant aussi bien en zone tempérée qu’en zone tropicale, plutôt pas mal pour une mer quasiment fermée non ?! 

Il est bon également de vous prévenir que la partie occidentale du bassin méditerranéen concentre la plus grande diversité d’espèces par rapport à la partie orientale. Ainsi, vous verrez une plus grande diversité de poissons aux Calanques ou à Port-Cros que sur la côte sud de la Crête ! 

Concentrons-nous sur notre littoral méditerranéen. Sachez que les côtes davantage rocailleuses accueillent une plus grande diversité d’espèces grâces aux nombreuses cachettes, abris et terrains de chasse qu’offrent leurs reliefs. Ainsi, on favorisera un séjour sur la côte Est du littoral français (à partir des Bouches-du-Rhône, jusqu’à la frontière italienne. Sur ce long morceau de côte se trouvent plusieurs sites classés comme parcs naturels comme les Calanques ou Port-Cros, et certains comme parcs marins comme celui de la Côte Bleue ou d’Estérel Théoule. Tous ces sites ont à peu près une configuration similaire dès lorsque l’on y accède par le bord. Des petites criques escarpées où résident de nombreuses blennies et gobies. En s’éloignant légèrement du bord, vous pourrez observer des formes juvéniles de saupes broutant les algues des rochers non loin de la surface, quelques jeunes mulets et diverses espèces de labres comme les vieilles ou encore la girelle paon qui ont plutôt tendance à se déplacer en solitaire. En s’éloignant encore, il est possible de voir plus de sars, oblades, daurades ainsi que des étoiles de mer fixées aux parois rocheuses. Le snorkeling sur les zones sablonneuses permettra d’apercevoir avec un peu de chance des rougets, une sole ou encore une seiche évoluant non loin d’un refuge de posidonies. 

2. Le Mexique, côte Est

Nous nous envolons pour la trépidante ville de Playa del Carmen. Située dans la péninsule du Yucatan, c’est une destination idéale pour ceux qui sont à la recherche d’une journée plongée suivie d’une bonne dose de festivités nocturnes. Pour en prendre plein les yeux, optez pour une journée à l’extérieur de la ville, après tout, qu’y a-t-il de plus plaisant que de laisser la cacophonie citadine pour une belle immersion dans le monde du silence ? Direction le port de la ville où vous pourrez emprunter un ferry pour rejoindre l’île de Cozumel. A environ 45 min. de navigation, vous rejoindrez l’île qui est particulièrement célèbre pour accueillir plusieurs dizaines de zones de nidification des tortues vertes. 

Elle est également positionnée sur l’immense récif corallien méso-américain qui n’est autre que la seconde plus grande barrière de corail au monde après celle de l’Australie et la plus grande de l’hémisphère nord. Les eaux qui entourent Cozumel sont d’un bleu émeraude et méritent que vous vous engouffriez à une centaine de mètres du rivage pour déployer leurs véritables intérêts. A proximité de la plage, l’observation se fait avant tout sur un fond sablonneux accueillant de petits herbiers où il est possible d’observer régulièrement la raie pastenague ainsi que la tortue verte, qui est la plupart du temps accompagnée de plusieurs gorettes bleues aussi appelées poissons grogneurs. Pour une meilleure découverte, prenez légèrement le large jusqu’à une hauteur d’eau d’environ 2 ou 3 mètres. Des blocs coralliens commencent alors à émerger des fonds sablonneux et accueillent une belle concentration d’espèces de récifs. Seront sans doute au rendez-vous les poissons papillons à quatre yeux, le très beau poisson ange français ou encore avec un peu plus de chance le poisson ange royal. Comptez également sur le facteur chance pour observer le poisson crapaud splendide, endémique de ces eaux. Cette espèce « splendide » qui compte environ 45 espèces réparties à travers le monde est observable sur des zones légèrement plus profondes. Il laisse ses barbillons sortir des anfractuosités et c’est ainsi qu’on le repère facilement. D’ailleurs, il est très rare de l’observer en entier. On aperçoit généralement sa tête parée d’une dizaine de barbillons et magnifiquement striée. Avec un peu plus de chance vous pourriez avoir un aperçu de ses nageoires toutes cernées d’une jaune magnifique et éclatant. Enfin, pour tout le reste de la biodiversité de Cozumel à apercevoir en snorkeling, nous pouvons également citer le poisson perroquet, le poisson coffre à points blancs, le baliste océanique, le chirurgien gris ou encore les langoustes et d’imposantes étoiles de mer. 

3. La mer Rouge

Une destination idéale quasiment toute l’année avec une température de l’eau toujours plaisante et donc particulièrement adaptée à la pratique du snorkeling. Eh oui, vous êtes bien en mer Rouge et si nous devions cibler d’avantage, nous serions le long des côtes égyptiennes. Ici, pas de saison des pluies, on ne connait pas la mousson et l’eau est impeccable où que vous soyez. Loin de la chaleur éprouvante du désert, vous attend un monde marin des plus exceptionnels. Vous verrez que les quelques heures d’avion qui vous séparent de la France semblent dérisoires tellement l’exotisme semble à portée de main. Enfilez votre masque et en quelques coups de palmes, vous découvrirez bientôt une diversité de poissons de récifs des plus incroyables ! Tout ce petit monde vous attend le long de la Riviera égyptienne qui englobe les stations très connues de Safaga, Hurghada et Marsa Alam. Attardons-nous aussi sur la station de Charm el-Cheick située dans la péninsule du Sinaï. C’est sans doute la destination PMT (Palmes Masque Tuba) la plus célèbre du pays ! Non pas que la faune ne soit pas aussi riche ailleurs, mais plutôt pour l’accessibilité de sa côte. Ici, le snorkeling se pratique directement depuis les plages qui sont quasi-continuellement bordées par un récif frangeant qui donne sur un tombant récifal ouvert sur le bleu foncé où évoluent les pélagiques qui font le plus grand bonheur des plongeurs. Pour ceux qui voient plus grand, il est également possible d’embarquer pour une excursion PMT jusqu’au parc national de Ras Mohammed protégé par des récifs coralliens exceptionnels sous forme de gigantesques plateaux comme, par exemple, Gordon Reef où une partie d’un cargo échoué est toujours visible. En ce qui concerne vos rencontres sous la surface jusqu’à environ 2 ou 3 mètres, sachez qu’elles seront nombreuses : poisson clown à deux bandes, poisson papillon jaune, poisson-ange duc (qu’il est beau !), poisson-ange empereur, poisson-chirurgien zébré, anthias rouge, baliste Picasso, poisson-cocher mais aussi des dizaines d’espèces de labres et parfois des poissons-ballons et des poissons-limes… et encore la liste pourrait être bien plus longue !

4. La Nouvelle-Calédonie

Dès que l’on plonge dans l’eau, une multitude de poissons de récifs grouillent sous vos pieds et viennent vous découvrir de façon assez rapprochée. En longeant le long des récifs coralliens et en suivant le petit courant qui délimite les débuts de tombants, on peut avoir la chance d’apercevoir dans le bleu un ballet de carangues qui dansent autour des gorgones et des crinoïdes qui sont posées et fixées sur les plateaux de coraux et sur les fonds. La zone corallienne de la Nouvelle-Calédonie est absolument merveilleuse et surtout intacte. D’ailleurs, sa beauté, sa richesse et les forces qui en découlent ont noué une relation quasi symbiotique avec les habitants de l’archipel. Ici la nature donne et reçoit en retour une grande protection. De nombreuses associations et démarches individuelles permettent de protéger les récifs et la faune, plaçant ainsi l’intégralité de la zone comme quasi-vierge de l’intervention humaine. Rentrer dans ces écosystèmes permet de faire un voyage dans le temps et d’observer une biodiversité comme elle devait existait il y a de cela plusieurs centaines d’années. Pour une expérience snorkeling des plus folles, qui puisse vous offrir le meilleur de la diversité de ce périmètre de l’océan Indien, direction le Parc Naturel de la mer de Corail. Cette zone unique qui abrite plus d’un tiers des derniers récifs vierges de la planète est aussi la 5ème plus grande aire marine protégée au monde ! Vous êtes dans la magie de la nature, dans la magie de la biodiversité où l’on se rend compte immédiatement qu’un récif corallien ne se limite pas qu’à des coraux mais qu’il est constitué d’un ensemble d’écosystèmes dynamiques qui créent une vie incroyable. Ce qui est beau en Nouvelle-Calédonie, c’est de se rendre compte de tout ce que l’on peut observer sous l’eau dès lors que l’on s’attarde à donner un caractère sacré et protégé à toute la faune et la flore sous-marine.

5. Les Seychelles

L’archipel des Seychelles fait rêver. Songez à un endroit paradisiaque mêlant l’archétype du paysage terrestre tropical au turquoise d’une eau chaude et cristalline… bingo vous voilà à Praslin !  Cette île d’une superficie assez modeste est la seconde de l’archipel par sa taille. Cette dernière est dessinée par une roche granitique qui donne cet aspect doux et sculpté à l’ensemble de son relief. Contrairement à d’autres îles de l’archipel, comme Aldabra, elle est beaucoup moins soumise aux caprices des cyclones et permet donc de vous présenter une vie sous-marine assez abondante en coraux quand d’autres zones se retrouvent complètement dévastées lors du passage d’un ouragan. Cependant on préfèrera un séjour en intersaisons pour la pratique du snorkeling, d’autant plus que ces périodes permettent d’éviter les pics de fréquentation touristique de la fin d’année et des mois de juillet-août. 

Il est bon de noter que le snorkeling aux alentours de Praslin se pratique à (très) faible hauteur d’eau et que les algues peuvent parfois rendre l’exploration des pourtours des plages assez difficile. Alors oui les spots sont parfois moins fournis en coraux que les destinations dont nous avons parlé précédemment, ce qui n’empêche pas que la faune sous-marine y soit bien diversifiée ! En effet, il suffit de se rendre à proximité des blocs de granit immergés pour rencontrer une large palette des poissons de récifs de l’océan Indien. Tout d’abord, citons par exemple la possibilité de rencontrer la tortue imbriquée, parfois surprise dans les herbiers ou encore la raie pastenague à points bleus qui évolue occasionnellement en petits groupes sur les fonds sablonneux. Sa coloration ponctuée par le bleu électrique de ses points est assez exceptionnelle quand on la compare aux autres représentantes de la famille des raies plutôt parées d’une robe terne. Aussi, si vous savez où regarder et où chercher, vous pourriez tomber nez à nez avec une ou plusieurs petites murènes tatouées qui se partagent le même trou (parfois jusqu’à 10 individus !). Avec sa taille réduite atteignant tout juste les 50 cm, cette murène est inoffensive pour les snorkelers. Un autre incontournable de l’océan indien : le poisson-chirurgien à poitrine blanche, très fréquemment observé en grands bancs et d’autant plus en face de Praslin à l’îlot Saint-Pierre. Vous pourriez aussi observer de nombreux autres poissons récifaux : le poisson-chirurgien clown, des poissons lapins marguerites, le nason à éperons orange, le poisson-chirurgien bleu, le labre échiquier, le coris africain ou encore l’idole des Maures, le poisson oiseau ou encore des nuages de chirurgiens bagnards. 

Tout cela vous a donné envie ? On l’espère car en tout cas nous oui ! La liste de ces destinations adaptées à la pratique du snorkeling aurait pu être bien plus longue mais il faut savoir faire des choix parfois. L’important est de se rappeler que chaque mer, chaque océan possède son lot de particularités et que chaque expérience aquatique, que ce soit sous la forme de snorkeling ou de plongée, offre une approche totalement différente et jamais similaire.