Carol nous emmène à l'île Maurice

Entre forêts, montagnes, vallées, cascades et rivières, ce joyau de l'océan Indien offre des vues à couper le souffle.

Publié le 30/05/2022

Bienvenue à l’Ile Maurice !

Ici, le bleu turquoise de l’océan contraste à merveille avec le vert de la nature luxuriante et le blanc maculé des plages de l’île. 

Afin de se replonger dans sa beauté, je vous amène avec moi découvrir ce caillou de près de 2000km². Sur ses 65 km de long et 45 km de large, j’ai rarement observé autant de diversité de paysages : plages, forêts, cascades, montagnes, champs de canne à perte de vue, palmeraies luxuriantes, petites routes sinueuses menant à ces petits villages typiques dont on raffole tous. Un véritable bonheur !

1er mai 2022. Cette année ne verra pour moi ni le muguet porte-bonheur ni le repos traditionnel de la fête du travail. Ce jour-là, j’atterris sur l’île Maurice à la découverte des richesses terrestres et sous-marines, appareil photo et carnet de voyage à la main.

Le survol de l’île avant l’atterrissage est, déjà, éblouissant. Tout comme la carte postale ou le « cliché » photographique tant convoité, le lagon bordant l’île est tout simplement sublime. Couleurs azur, aigue-marine, ciel, cobalt, nuit, saphir… Que de bleus ! 

Notre avion se pose enfin. J’ai tellement hâte de découvrir ce qui se cache derrière ces forêts et au pied de ces montagnes, sous ses eaux et toutes les merveilles qui m’attendent à Maurice.
Durant mon voyage, j’ai eu la chance d’échanger avec Fabien, Mauricien, à la couleur de peau claire et à l’accent français parfait. Fièrement, il m’a parlé de l’histoire de son île, de son histoire, de sa famille et de son impatience à retrouver son île qu’il affectionne tant.

J’ai alors mieux compris le panachage de culture et linguistique qui m’attendent à mon arrivée. L’ile Maurice est en effet multiethnique, colonisée par les Néerlandais entre 1638 et 1710 puis les français de 1715 à 1810, Maurice est devenue une possession coloniale britannique en 1810 et cela jusqu'en 1968, année de son indépendance. Autant dire que son histoire est riche !

Fabien est ingénieur agronome. Il a étudié en Afrique du Sud puis est revenu vivre sur « son caillou » comme il dit. Il me demande ce que j’ai prévu de faire à Maurice. Je lui explique l’objectif de ma mission. Il me donne quelques conseils et lieux incontournables. Cela tombe bien, ceux-ci étaient déjà dans ma « check list ».

Atterrissage, débarquement, immigration, bagages… Le gentil périple d’une arrivée à l’étranger !  1 heure plus tard, je m’enivre enfin de la chaleur extérieure et des premiers sourires de ceux à qui, fièrement, je dis « Bonzour » ! Le créole me parait alors si facile !

Fabien retrouve son amie à la sortie de l’aéroport, il me salue et me recommande de profiter de tout. J’en ai bien l’intention.

Direction le Sud de l’île, au  Beachcomber Shandrani pour une première nuit bercée par les sons de l’océan, face à la mer et au lever du soleil. Cette première étape est une excellente entrée en matière. Le luxe discret de l’hôtel, le charme de sa petite plage, le lagon tout autour de nous, le coucher de soleil sur la plage nommée « Secret beach » et le lever de soleil face à ma chambre : j’ai comme l’impression que tous les éléments sont combinés pour rendre cette première soirée et nuit tout simplement parfaite.

Nous rencontrons François. Il nous accompagnera tout au long du séjour. Il est le fondateur des centres de plongée Diving World avec qui nous découvrirons les richesses sous-marines. Il est Mauricien, lui aussi panaché de plusieurs cultures et nationalités. 

Pour ce premier jour, il nous embarque pour une escapade snorkeling à une dizaine de minutes de bateau de l’hôtel, l’occasion de faire connaissance ensemble, d’observer le beau complexe hôtelier depuis la mer, mais aussi d’apercevoir 2 tortues et quelques poissons colorés.

Un apéro coucher de soleil, un excellent diner, une nuit régénérante, un réveil éblouissant face au lever de soleil, un petit-déjeuner copieux et une visite générale de l’hôtel plus tard… Nous voilà reparties sur les petites routes sinueuses de l’île en direction de notre 2ème étape : le Beachcomber Victoria, à l’ouest de l’île.

Durant le trajet, Nadine, notre guide, nous explique quelques faits marquants de l’histoire de Maurice et des Mauriciens. Elle nous explique, carte à l’appui, où sont situées les principales richesses de l’île. Alors que nous observons les montagnes alentours. Nadine nous explique l’histoire de cette drôle de montagne, le Pieter Both. Culminant à 820 mètres d’altitude, c’est le deuxième plus haut sommet de l’île après le piton de la Petite Rivière Noire. Son nom vient de Pieter Both, qui fut gouverneur général des Indes néerlandaises. Ce qui rend ce mont unique est la boule rocheuse en son sommet, ressemblant à une tête humaine.

Nadine nous raconte la légende de cette curieuse montagne :

« Un marchand de lait de Crève-Cœur décida un jour de prendre un raccourci par la montagne du Pieter Both afin d’atteindre le prochain village. Fatigué, il s’arrêta pour prendre une pause et s’endormit. Réveillé par un joli chant, il ouvrit ses yeux et vit des fées enchantées qui dansaient et chantaient. Il ne résista pas à l’envie de raconter ce qu’il avait vu à ses amis, et à sa prochaine visite, les fées étaient si fâchées qu’il n’ait pas gardé leur secret qu’elles le pétrifièrent. On raconte que l’énorme roche au sommet du Pieter Both est en réalité la tête pétrifiée du marchand de lait ! »

Amusant. Tout comme le sont les noms de ces villages et contrées que nous traversons en remontant vers notre 2ème destination… Cure Pipe, Flic en Flac, Bois chéri, Pleine Champagne, Trou aux cerfs, Pamplemousses, Trou aux biches… Chaque nom lu à droite ou à gauche de la route me fait esquisser un sourire !

Après un peu plus d’une heure de route en direction du Nord, nous arrivons dans un somptueux endroit : le Beachcomber Victoria. Nous y passerons 4 nuits. Un véritable bonheur.

Appareil photo à la main, je m’émerveille de la superbe vue de la piscine à débordement, de son prolongement sur la mer turquoise, des petits détails qui nous plongent dans un luxe raffiné et discret et enfin… Une chambre sublime, une vue mixant le vert des palmiers et des jardins avec les dégradés de bleu de l’océan, une salle de bain vue mer, et cette superbe terrasse, parfaite pour démarrer la rédaction de ce carnet de voyage !

Dans une heure, nous partirons explorer les fonds marins. Je me sens excitée de découvrir ce que nous réservent ces plongées.

Au programme du jour : une plongée sur « Coral Garden ». Le nom du site annonce déjà la couleur. Que dis-je ? Les couleurs plutôt !

Dès mon immersion, je regrette déjà de ne pas avoir pû mettre à l’eau ma caméra avec moi. En effet, à peine immergée à 6 mètres, un poulpe, une murène, de jolis coraux colorés, une tortue, puis une autre… Les 50 minutes d’immersion passent trop vite ! Il faut déjà remonter, je suis très agréablement surprise de la qualité de cette plongée. Hâte de replonger mes palmes dès le lendemain.

L’après-midi, et après un déjeuner italien dans l’un des 6 restaurants de l’hôtel, nous avons rendez-vous à 15h pour une visite de l’hôtel. Rendez-vous à la réception puis direction les chambres, les restaurants, les « beach bars », le SPA, les boutiques, les différentes activités sportives,… Cette visite me donnerait presque le tournis !  L’hôtel me semble immense, mais très bien imaginé et construit. Les espaces sont vastes et magnifiques. C’est beau, très beau. Tout simplement.

Comble de la visite : le « For2 ». Petit complexe d’une douzaine de chambres, le For2 a été pensé pour les adultes « only » (selon l’expression de l’hôtel, et, perso, j’aime le concept !). Magnifiques chambres, toutes vue mer, et certaines même ont les pieds dans l’eau d’une longue piscine parcourant les chambres du rez-de-chaussée. J’adore ! J’y reviendrai d’ailleurs diner le soir même. Son restaurant « adult only » nous régalera de ses mets gourmands (que diriez-vous d’un foie gras poêlé suivi d’une 1/2 langouste ?!) avant d’assister, sur la plage, au traditionnel spectacle de Sega, danse mauricienne sous les flambeaux. Magnifique !

Les 4 jours ici se dérouleront au rythme des buffets grandioses, des plongées plus qu’agréables, mix de récifs et d’épaves, des soirées, des visites et des courtes nuits. Entre toutes les activités et les emails à répondre, les devis à traiter, les carnets de voyage à envoyer, peu, très peu de temps pour souffler ! Mais la magie de Maurice opère chaque jour un peu plus.

UNE EXPERIENCE INCROYABLE : MA RENCONTRE AVEC LES CACHALOTS DE MAURICE

En pleine magie et entre 2 hôtels, j’ai la chance d’être invitée, en tant que membre de l’association « Un Océan de Vie » à prendre part au tournage de René Heuzey sur les cachalots de Maurice. Une opportunité qui ne se refuse pas !

Rendez-vous est donné avec René et son équipe à 6h30 sur la plage de Mont Choisy. J’ai tellement hâte que j’y suis déjà à 6h12 ! Prête !

L’équipe de René arrive dans les temps, nous chargeons le bateau puis c’est parti. Direction le large et les différents points où notre rencontre avec les cétacés peut possiblement avoir lieu. Axel, le bras droit de René sur cette mission, m’accueille, m’explique les règles de vie du bateau. Je m’empresse de parler cachalots et la présentation d’Axel sur les mammifères marins que je suis venue rencontrer me donne de plus en plus hâte de me mettre à l’eau ! J’en apprends beaucoup sur l’espèce, son mode de vie, son régime alimentaire, son arbre généalogique, le clan d’Irène Gueule Tordue et les autres, les filiations, la belle amitié entre François Sarano, René Heuzey et Eliot, le fils (ou neveu ?) d’Irène Gueule Tordue… Toute cette histoire me parle, ayant eu la chance de visionner les documentaires de René sur les cachalots (cf « Cachalots, une affaire de famille »). 

Après 3 fausses alertes, nous réalisons, au large de Port Louis, qu’ « ils » sont là, pas loin, peut-être même juste sous notre bateau. Alex nous explique alors les règles de vie en surface et les interactions à se produire avec les cétacés. Compris ! C’est parti…

Comment raconter cette rencontre surréaliste ? Je suis face à l’un d’eux qui remonte en surface, il se pose face à moi, me regarde (si si, il me regarde !) et reste là, placide, face à moi… Je suis subjuguée. Je crois même que j’en pleure quelques larmes sous mon masque !

Alors, 2, 3 autres mêmes remontent également, rejoignent leur camarade, cousin ou frère (l’analyse de René à posteriori permettra d’identifier ces spécimens et leur filiation aux autres), ils semblent jouer ensemble puis s’éloignent à nouveau majestueusement vers les grands fonds.

J’apprendrais durant cette fabuleuse journée que, si les cachalots sont aussi présents à Maurice, c’est pour y retrouver les grandes profondeurs (jusqu’à 2000m) et s’y nourrir goulument de calamars largement présents dans la région.

L’équipe de René vient donc chaque année, de Février à Mai, pour observer quotidiennement les cétacés, les identifier grâce à leurs signes particuliers et, afin d’aller plus loin dans les recherches et analyses, de fragments de peau échappés naturellement.

Quelle journée passionnante et émotionnellement riche !

RETOUR A TERRE ET AUX MERVEILLES DE MAURICE

L’île se répartit en 5 zones bien distinctes : 

  • Le Sud, ses plages, ses atouts naturels, culturels tels que la rhumerie Chamarel et ses collines aux 7 couleurs, le Ganga Talao, lieu de pèlerinage hindou.
  • Le Nord, sa capitale Port Louis, le jardin Pamplemousses, Cap Malheureux et sa charmante église au toit rouge !
  • Le Centre : terre volcanique, entre et 400 et 600m. Lacs, plantations de canne, cratères volcaniques, très propice à la randonnée.
  • L’Ouest pour les sports nautiques, la plongée, les parcs et réserves naturelles et de supers randonnées (notamment le Morne) mais aussi ses couchers de soleil de rêve !
  • L’Est : beaucoup plus préservé, les plus belles plages de l’île, un poil plus de vent donc idéal pour le kite surf.

Nous resterons majoritairement au Nord et à l’Ouest. Nous y découvrirons une île aux 1001 ressources naturelles, culturelles, beautés et émerveillements.

Nous terminerons ce séjour de la plus belle façon qui soit avec une sortie en bateau au coucher du soleil, de belles discussions avec François, son épouse Christelle, Gideon, notre guide de plongée passionnant et quelques bulles pour arroser ces rencontres mémorables avec l’île et ses habitants.

Demain, il sera temps de rentrer, de raconter, de convaincre que Maurice est une destination inspirante, magique, riche et qui, aujourd’hui encore, a laissé en moi ce sentiment perpétuel de « revenez-y » !

Mersi (bokou) Maurice, mo bien content ! Orévwar, mo retourn bientot !