Les Caraïbes, des destinations de rêve pour les amoureux de nature et de belles plongées

La zone que l’on attribue aux Caraïbes s’étend des Bahamas au nord et au Venezuela à l’extrémité sud.

Publié le 09/12/2020

On dit que les îles et îlots qui s’étendent sur ce périmètre constituent « l’arc antillais ». 

La particularité de la mer des Caraïbes, pour un séjour plongée, est de posséder une très grande collection d’éponges multicolores, allant du jaune à l’orange vif, et de gigantesques gorgones. Ces formations bien spécifiques à cette zone de l’Atlantique Ouest abritent certaines populations de poissons endémiques, que l’on ne retrouve nul par ailleurs. On dit d’ailleurs que cette faune constitue une répartition d’espèces classifiées comme « Caraïbes et Atlantique Ouest », tout comme « Indo-Pacifique » ou encore « Pacifique-Est », qui regroupent quant à elles des espèces généralement plus connues du grand public. 

Bien entendu, en croisière plongée comme en séjour, vous aurez la chance d’y croiser beaucoup de poissons de récifs aux couleurs chatoyantes, généralement de petite et moyenne taille, mais aussi des tortues et de nombreuses raies comme les pastenagues américaines, jaunes ou encore épineuses. La visibilité en plongée est globalement excellente toute l’année ce qui est plutôt chouette pour la plongée en bouteille ainsi que le snorkeling ! 

Pour ne rien gâcher à votre plaisir, les paysages y sont idylliques, très verts et en reliefs, pour un dépaysement assuré.

Côté climatique, les voyages plongée dans la zone Caraïbes s’organisent le plus souvent pendant la saison hivernale, entre décembre et mai, quand il fait froid sous nos cieux européens, alors que dans cette zone de l’Atlantique, les alizés apportent une température agréable et peu de pluie. De septembre à novembre, c’est la saison humide dans quasiment tout l’arc antillais, bien que dans le Nord des Caraïbes, cela soit moins marqué. La zone est souvent frappée par des cyclones, de plus ou moins forte densité, d’août-septembre à octobre.

Nous avons posé un petit état des lieux géographique de la destination mais que voir concrètement sur terre ainsi que sous l’eau ? Retrouvez les réponses à cette question à travers notre petit carnet de voyage antillais ci-dessous :

Le Rocher du diamant - Martinique 

Voici un étonnant rocher volcanique qui se dresse au-dessus des flots : le rocher du diamant. Véritable symbole de la Martinique, cette immense formation tout en hauteur culmine à 172 mètres d’altitude. Ce bout de terre, à quelques centaines de mètres de la côte, appartient au conservatoire du littoral qui en a fait une réserve pour oiseaux marins. Pour étudier leur mode de vie sans les déranger, plusieurs caméras de surveillance y sont installées et seuls les scientifiques sont autorisés à débarquer sur l’île. Intéressons-nous donc à l’aspect sous-marin de ce site exceptionnel. A l’image de la verticalité du rocher, la topographie sous la surface est une continuité de tombants plutôt acérés où la roche volcanique se dispute les fonds avec les formations coralliennes. 

Le rocher du diamant permet de sortir des sentiers battus de ce que l’on attend d’une plongée dans la zone caribéenne. Il s’agit là d’un site de plongée vraiment apprécié où les aspects bruts et profonds permettent une diversité de faune assez saisissante. Ici, toutes les rencontres sont possibles. De la plus petit murène à la plus majestueuse des raies, absolument toute la faune de la Martinique peut être croisée aisément au rocher du diamant ; avec, en guise d’exemple : les dauphins qui accompagnent régulièrement les plongeurs dans le sillage de leur bateau, les pieuvres, les calmars, les nombreux poissons de récifs (papillons, anges, labres, clowns) ainsi que les tortues vertes. Les plongées se ponctuent par une descente le long d’une faille gigantesque, véritable cathédrale sous-marine, un véritable enchantement pour les yeux pour de belles sensations sous-marines. A noter que, de par la topographie et les courants marins, les conditions font que les plongées y sont réservées aux plongeurs expérimentés. (15 plongées au moins). 

La réserve Cousteau - Guadeloupe

Voici une merveille au plus proche des côtes du Sud-Ouest de la Guadeloupe. Deux petites îles célèbres dans le monde entier, nommées « Ilets Pigeon », magnifiques vues du ciel et magiques sous la surface de l’eau : des coraux, des gorgones, des tortues, une faune et une flore sous-marines exceptionnelles qui ont séduit dès les années 60 le célèbre commandant Jacques-Yves Cousteau (dont une statue représentant son buste est immergée sous les eaux émeraude des Caraïbes). 

En un espace relativement restreint, le relief passe rapidement de 1 à 40 mètres de profondeur, laissant ainsi la possibilité de rencontrer une myriade d’espèces d’Atlantique-Ouest à seulement 5 minutes du rivage ! Aujourd’hui, la réserve est devenue une destination incontournable pour tous les amoureux de plongée : explorer ses fonds est comme un rituel de passage, une entrée dans le mythique monde qui a su retenir l’attention du célébrissime Cousteau. Pour préserver ce haut lieu de vie animale de Guadeloupe, les 1000 hectares de la réserve ont été intégrés au parc national de l’île en 2009. Voici un petit aperçu des espèces que vous pourriez avoir la chance d’apercevoir lors de votre plongée aux ilets Pigeon : la tortue verte, le poisson ange français, le mérou de Nassau, le poisson lion, la carangue, le grondeur, le poisson flute, le poisson papillon rayé, la girelle paon à tête bleue, le poisson lézard, le poisson lime ou encore l’élégant labre capitaine.

Une destination encore peu connue : Bonaire 

Voici une perle des Caraïbes. Légèrement situé à l’écart de l’axe antillais, entre le Venezuela et la Colombie, se trouve un chapelet de trois îles à la culture hollandaise, généralement appelées les « ABC » par les connaisseurs et la population locale. Aruba, Bonaire (la plus à l’Est) et Curaçao se trouvent donc à l’extrême Sud des Caraïbes et offrent une expérience de voyage, d’expérience et de découvertes sous-marines relativement différentes, de par l’héritage hollandais qu’elles ont reçu au cours des siècles, et les influences venant directement des populations continentales d’Amérique centrale. 

Nous allons nous attarder plus particulièrement sur l’île de Bonaire où Subocea propose un séjour d’immersion alliant location de voiture individuelle et plongées illimitées au cas où vous seriez intéressé.e pour découvrir cette destination encore peu connue du grand public. 

A Bonaire, on œuvre depuis de très nombreuses années pour la préservation de la nature. La fondation pour la restauration du corail souhaite que les générations futures puissent profiter d’un environnement marin enrichi. Sur terre aussi, une belle partie de la superficie de l’île est protégée. Vous l’avez compris, Bonaire est la destination idéale pour pratiquer un tourisme durable tout en ayant le plaisir de découvrir également les plaisirs de la vie caribéenne dans la capitale Kralendijk (on ressent bien là l’origine hollandaise des ABC) ! 

Une capitale loin de ce que l’on s’imagine bien entendu et qui reste relativement à taille humaine, en bref, tout ce que l’on aime ! Vous le verrez, les petites rues de Kralendijk sont absolument charmantes, avec une architecture typiquement inspirée par les racines hollandaises des colons mais tout de même en accord avec les nuances chaudes des Caraïbes. Ainsi, les bâtiments y sont de couleurs orange, jaune, bleu, rose, une touche « bonbon » qui octroie une singularité à l’ambiance des rues et fait naitre une belle convivialité. Dans le centre de la ville se trouve une petite place accueillant un semblant de mausolée qui est en réalité un véritable manifeste de la volonté de l’île concernant la préservation de son environnement. A l’intérieur de cette construction sous-scellée, se trouve des documents qui attestent des prédispositions écologiques et animalières de Bonaire lors d’un recensement en 2002. La construction sera de nouveau ouverte en 2042 pour mettre à jour le contenu du document, un grand événement pour l’île qui, à travers sa volonté de protection, est considérée aujourd’hui comme une pionnière en matière de protection environnementale comme territoire insulaire ! 

Lors de votre découverte de l’île, vous aurez l’occasion de passer à proximité de lacs peu profonds qui abritent l’animal emblématique de Bonaire : le flamant rose. Le spectacle est à son comble lorsque l’on passe à proximité de la « Pink Beach », qui présente d’un côté le bleu émeraude des Caraïbes et de l’autre, un lac aux nuances roses, typiques des eaux salines chargées en artémias. Ces dernières sont de petites crevettes qui se sont adaptées à la haute salinité des lieux et qui servent de nourriture aux fameux flamants roses. On dit ainsi que c’est cette alimentation qui sert à attiser la couleur flamboyante de leur plumes !

Intéressons-nous maintenant aux découvertes qui vous attendent sous l’eau : Plus de 50 espèces de coraux et 300 espèces de poissons de récifs cohabitent ici. Les eaux de Bonaire sont également adaptées au snorkeling avec une bonne visibilité même à partir de la surface de l’eau. Saviez-vous d’ailleurs que Bonaire est la destination caribéenne la plus adaptée au « Shore Diving » ? Cette pratique, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs, consiste à pratiquer la plongée ou le snorkeling directement depuis la côte. Pour cela, de nombreux panneaux matérialisent les sites dits « d’intérêt » depuis les bords de plage, ou parfois de route, et vous invitent donc à visiter par vous-même les fonds marins de l’île. A Bonaire, l’heure est à la liberté et au bon temps. Vous découvrez les sites à votre rythme et êtes maître de votre plongée. Au niveau de la faune, vous découvrirez les espèces typiques des Caraïbes ainsi qu’une belle concentration de poissons de petite taille tout autour des pontons. Nous conseillons donc aux passionnés de photo et de macro de s’y rendre sans hésiter !

Les récifs de Grand Bahama aux Bahamas

Nous clôturons notre aventure en nous dirigeant à l’extrémité Nord de l’arc antillais. C’est ici que se trouve l’archipel des Bahamas, îles iconiques et symboles du rêve de plages de sable fin, du moins pour les non-initiés, faisant parfois aussi penser à d’immenses resorts et parcs d’attractions insulaires. Ce que nous vous proposons : changer votre image des Bahamas, la dépoussiérer et vous donner envie de découvrir à votre tour cette destination qui réserve de belles surprises à qui se laissera le temps de la découvrir. 

Pour cela, arrêtons-nous sur l’île de Grand Bahama. Vue du ciel, Grand Bahama semble une mince bande de terre verte, dénuée de relief et entourée d’une mer turquoise. Il s’agit de l’île la plus septentrionale des Bahamas, et l’une des plus développées. Pour appréhender la véritable richesse de l’île, il vous faut quitter les grands complexes hôteliers, laisser votre coin de plage privée et les boutiques souvenirs pour s’éloigner de la ville. Car oui, le vrai trésor de Grand Bahama, c’est sa nature. En seulement quelques minutes de voiture, vous vous retrouvez au cœur de la vaste forêt de pins qui recouvre l’île, en poussant la route jusqu’au parc national Lucayan. C’est toute la beauté de Grand Bahama qui se révèle. Un sentier vous emmène le long d’un réseau de grottes d’eau douce, des cénotes, pour pénétrer par la suite au coeur de la labyrinthique mangrove. Cette forêt de palétuviers est d’une importance capitale pour assurer un abris à de nombreux animaux aquatiques sous la forme juvénile mais aussi pour consolider les littoraux en offrant un simili de digue naturelle car, rappelons-le, cette zone de Caraïbes est particulièrement sujette aux ouragans. 

La mer, c’est l’autre joyau de l’île et c’est bien entendu lors des plongées qu’on y fait les plus incroyables des rencontres : nager avec les dauphins (expérience à vivre également en snorkeling) ou évoluer en milieu des requins de récifs. Ce sont là les deux expériences majeures que vous pourrez vivre aux côtés d’animaux de grande taille mais les eaux de Grand Bahama réservent bien d’autres surprises ! 

Vous pourrez entre autres y effectuer des plongées sur 3 épaves artificielles dont celle du Theo, un transporteur de 62 mètres de long coulé au tout début des années 80. Entendez bien que l’expérience sur épave artificielle ne diffère en rien d’une plongée sur épave traditionnelle. Ce qui change : l’épave a été coulée intentionnellement afin d’offrir une seconde vie à une armature pouvant servir d’abris et d’espace de développement à une multitude d’espèces marines. Ainsi, la carcasse du Theo est devenue en 40 ans la résidence de nombreuses espèces : désormais de belles gorgones et des coraux de feu se sont établis sur la quasi-totalité des tôles. Des chirurgiens bleus tournent autour de la chaîne d'ancre. De grands poissons ange français se baladent autour des treuils du pont arrière. Les nombreux poissons perroquet raclent les algues sur les superstructures. Des poissons crocodile jouent au camouflage et ont élu domicile sur le pont supérieur et autour du cabestan. Avec un peu de chance, vous pourriez aussi avoir la chance d’y apercevoir un mérou de Nassau ainsi que des murènes et des langoustes dans les anfractuosités de la salle des machines. 

Parmi toutes ces espèces énumérées, le poisson ange reste le principal poisson relativement représentatif de la faune aquatique des Caraïbes. Les récifs de Grand Bahama sont le refuge de superbes poissons anges, pouvant mesurer de 40 à 60 cm, ce qui est relativement rare à observer sur les autres destinations dont nous avons parlé précédemment. Il n’est pas rare qu’ils paradent devant les plongeurs, arborant leurs teintes grises et dorées à l’inverse de leur cousin, l’emblème caribéen « la reine des anges », relativement plus rare et aux couleurs éclatantes. 

Notre tour d’horizon touche à sa fin mais les Caraïbes renferment encore bien d’autres destinations et sites de plongée qui font de cette zone un paradis de la plongée au niveau mondial. Découvrez davantage d’idées plongée sur notre page spéciale Caraïbes.