L’Indonésie, découvertes terrestres et sous-marines

Des archipels dans l’archipel ? Vous ne rêvez pas, vous êtes bien en Indonésie !

Publié le 04/07/2022

Le plus grand archipel du monde dévoile sans nul doute l’un des spectacles les plus merveilleux qui vous sera offert d’observer en tant que voyageur/ plongeur.  Situé à mi-chemin entre l’Asie du Sud-Est et l’Océanie, entre l’océan Pacifique et Indien, l’archipel comprend plus de 13 500 îles dont 922 sont habitées. Avec une si grande superficie et une diversité de paysages des plus riches, nous vous donnons un petit coup de pouce pour préparer votre prochain voyage plongée en survolant 3 destinations de renom.

Vous embarquez avec nous pour deux îles fabuleuses ainsi qu’un archipel considéré comme « le dernier paradis sur terre » ? Allez, vous n’allez pas le regretter. Pour une entrée en matière réussie, débutons immédiatement par l’incontournable Bali. 

BALI 

Bali est une destination prisée des amoureux de plongée. Un safari plongée est l’une des plus belles expériences que vous pouvez vivre lors de votre escapade sur « l’Ile des Dieux ». L’émerveillement est garanti dans cet immense terrain de jeu oscillant entre récifs, épaves, tombants, lits de muck diving, où vous pourrez découvrir des centaines d’espèces de coraux et de poissons. Les sites de plongée qui vous y attendent sont nombreux, vraiment, mais avant tout, attardons-nous sur l’aspect terrestre de l’île.

Le saviez-vous ? L’Indonésie est le premier pays musulman au monde avec un taux de pratiquants égal à 88%. Néanmoins, Bali ne fait pas vraiment partie du compteur puisque l’île est principalement dominée par l’hindouisme. On l’appelle alors « l’île des Dieux » de par sa quantité presque innombrable de lieux de cultes, lieux de vénération et autres divinités liées à l’hindouisme. Bali est très souvent référée à l’île aux 10 000 temples, alors qu’elle en compte en réalité plus de 50 000, un chiffre à tomber à la renverse ! De plus, l’île se démarque par ses magnifiques rizières, notamment dans la région d’Ubud. Les rizières de Tegalalang, situées à 10km de la ville d’Ubud sont réputées pour offrir des paysages imprenables aux voyageurs. C’est sans doute le point de vue le plus exotique de toute l’île qui ne vous laissera pas indifférent. Tout ce vert, réparti en terrasses avec quelques palmiers qui émergent par-ci par-là, forment un décor vraiment saisissant, vous verrez. 

Autre grand intérêt (et pas des moindres), la faune et la flore, très riches à Bali, ne manqueront pas de vous surprendre. 

Parmi la faune, faisons un focus sur la gracieuse raie Manta. Cette dernière est définie comme la reine des raies par sa grande taille, parfois équivalente à 6 mètres d’envergure (soit sans doute plus que la pièce où vous vous trouvez en ce moment !). Avec son poids d’environ 1.5 tonnes, cette « reine » est facilement observable à la surface et dans les eaux côtières de Bali, où elle passe la majorité de son temps à se nourrir de planctons et de petits crustacés en suspension. Pour mettre toutes les chances de votre côté pour l’observer : direction les stations de nettoyage. 

Mais qu’est-ce qu’une station de nettoyage ? Il s’agit tout simplement d’un lieu où plusieurs milliers de poissons, pélagiques et cétacés se réunissent pour procéder à un grand nettoyage de printemps. Ainsi, les raies Manta peuvent se débarrasser facilement de leurs parasites grâce à des labres nettoyeurs et poissons-papillons qui passent plusieurs minutes, même jusqu’à presque 30 minutes, pour faire briller leurs clients comme un sous-neuf. 

Vous n’êtes pas sans savoir que le requin-baleine campe la première place du poisson le plus grand du monde, avec une taille variant de 9 à 12 mètres, voire plus pour certains individus. Le requin-baleine fait partie des espèces les plus rares à observer dans leur milieu naturel mais il est possible de l’observer à Bali en comptant sur le facteur chance ! Le plus souvent, il pourra être aperçu à l’Est de l’île, non loin de l’épave de l’USS Liberty, navire de guerre américain échoué lors de la Seconde Guerre mondiale.

Enfin, que serait un voyage plongée balinais sans évoquer le poisson-lune ? Vous vous imaginez probablement que la taille de ce poisson est relativement raisonnable en vous fiant aux vidéos que vous avez peut-être visionné, pourtant il n’en est rien, ce poisson est véritablement gigantesque ! Le Mola-Mola atteint en réalité la taille de 3.5 mètres en moyenne, parfois plus, ce qui lui confère une apparence très imposante avec sa forme quasi-circulaire. Impressionnant, non ? Souvent appelé « poisson-lune », mais aussi « Sunfish » en anglais (un peu contradictoire, on vous l’accorde !), il est le poisson osseux le plus lourd du monde, jusqu’à une pesée d’environ 2 tonnes pour les grands adultes. Vivant dans les eaux profondes aux courants à la fois forts et froids, le poisson-lune peut être observé au détroit entre Bali et l’île de Lombok, sa voisine, plus exactement à Nusa Penida entre les mois de juillet et octobre.

Qu’est-ce que le « muck diving », et pourquoi faut-il tenter cette expérience à Bali ? 

Également définie par « la plongée dans la boue », ce type de plongée est un peu particulier. En effet, elle est réalisée essentiellement dans les eaux profondes et noires, dû à la couleur du sable. Il n’existe que certains fonds marins où il est possible de pratiquer le muck diving, et Bali en fait partie ! 

La particularité de ces fonds est que la croissance des espèces végétales s’avère impossible à réaliser à cause des cendres volcaniques, formant une étendue de sable non fertile où la vie tente tout de même d’émerger d’une petite formation récifale à l’autre. Le « muck diving » gagne en popularité depuis peu, en raison de sa caractéristique. La faune est très diversifiée, et pourtant très différente de ce que l’on peut observer avec la plongée classique dans les autres fonds marins de l’île. C’est aussi un terrain de jeu pour de nombreuses espèces prédatrices qui trouvent ici de quoi exceller pour passer inaperçu dans cet environnement quelque peu hostile : pieuvre mimétique, uranoscope, poisson-feuille, antennaire, poisson-lion, murènes... mais pas que ! En effet, autour des quelques récifs qui bordent la zone de muck diving, évoluent également des poissons aux couleurs étincelantes : le Napoléon, le poisson-cardinal de Bangaï, endémique de la région et magnifique, ou encore les hippocampes pygmées, le poisson-fantôme, le glass-fish, le poisson-clown, le poisson mandarin... en bref : une faune magnifique et énigmatique !

KOMODO

Située dans le Triangle de corail, l’île de Komodo se trouve très exactement dans l’archipel des petites îles de la Sonde. Aussi appelée « île des dragons » due à la référence au célèbre reptile, Komodo est une destination à ne pas manquer pour les amoureux des fonds marins. Les merveilles qui vous y attendent en plongée sont nombreuses et les spots pour s’émerveiller également !

En mettant la tête sous l’eau, vous assistez à un spectacle imprenable et inoubliable. Sous la surface, Komodo offre un écosystème sous-marin unique au monde, incluant plus de 1000 espèces de poissons récifaux et surtout plus de 60 sites de plongée diversifiés pour un maximum d’expériences.

Nombreux sont les sites au sud de Komodo, tel que le site de Manta Alley, pour admirer de belles et gigantesques raies Manta présentées précédemment, ou les perroquets à bosse. Autre spot incontournable pour les plongeurs et les férus de nudibranches et de macrofaune, le site de Cannibal Rock, au sud de l’île de Rinca, à l’Est de Komodo. Il s’agit vraiment d’un site inouï où toutes sortes de coraux durs et mous s’étendent sous toutes les formes possible sur toutes les surfaces disponibles. 

Essayer donc d’y distinguer l’hippocampe pygmée, qui fait partie des hippocampes nains et qui mesure seulement entre 1 et 2 centimètres. Sa couleur varie entre les teintes rosées, blanches et orangées, parfait pour se fondre dans les gorgones ! Tout comme un caméléon, il a la faculté d’adapter sa couleur à son environnement direct, il devient alors relativement difficile de le distinguer mais une fois que cela est fait, ce n’est que du bonheur <3 ! 

Le grand barracuda qui évolue généralement tout autour de l’île, à proximité des récifs, se distingue par rapport à sa teinte grise argentée accompagnée de taches noires irrégulières et à ses dents visibles même la mâchoire fermée. Atteignant environ 1,50 mètre de long, le barracuda a tendance à effrayer les autres poissons car c’est un prédateur féroce et vorace. Vous aurez peut-être la chance de le voir évoluer en banc de plusieurs dizaines d’individus, leur peau métallisée oscillant sur bleu émeraude de la mer de Savu.

ARCHIPEL DES RAJA AMPAT

Situé dans l’aire du Triangle de corail, dans la région de la Papouasie Occidentale, les Raja Ampat comptent environ 1500 îles, souvent montagneuses et sauvages. Entre océans Indien et Pacifique, la nature terrestre et marine y est démesurée et immaculée.

La région de la Papouasie Occidentale déborde de nombreuses jungles et forêts tropicales. Par ailleurs, la forêt qui se dresse ici n’est autre qu’une forêt primaire. Savez-vous à quoi ce terme fait référence ? Il s’agit tout simplement d’une forêt jamais coupée, ni encore visitée et exploitée par l’Homme. De nos jours, cela nous parait presque irréel et pourtant, cette réalité concerne l’ensemble des Raja Ampat et ça, c’est admirable ! Les Papous ne comptent pas dégrader ne serait-ce qu’un hectare de leur forêt ni mettre à mal leurs ressources sous-marines, une décision qui fait que les rencontres animales sur terre et sous l’eau sont exceptionnelles.

L’archipel a été nommé, par de nombreux scientifiques et chercheurs, comme le grand lieu de la biodiversité marine sur terre. Aujourd’hui encore, on y découvre de nouvelles espèces, rares et même parfois très étranges ! Appelé « Le Dernier Paradis », l’archipel est réputé pour ses îles, ayant les plus beaux sites de plongée au monde. Il suffit de mettre la tête sous l’eau pour rentrer dans un monde complètement féérique. On peut y observer plus de 600 espèces de coraux et plus de 1500 espèces de poissons, dont le très intriguant requin Wobbegong, presque invisible sur les lits de sable ou caché au milieu des coraux. Aussi nommé « requin-tapis barbu », à cause des excroissances situées autour de sa tête, il vous faudra vous armer de patience pour l’apercevoir avec sa robe camouflage ! 

Loin, très loin du tourisme de masse, de plus en plus de sites de plongée commencent à s’installer sur les îles de l’archipel pour admirer ce que la nature marine à de plus beau à offrir. Néanmoins, afin de limiter l’empreinte humaine et pour atténuer la dégradation des écosystèmes, les aires marines protégées entourent les îles pour favoriser un tourisme responsable et respectueux. Les autorités sont très à cheval sur la préservation de l’environnement et ont mis en place un « permis de plongée » pour accéder à l’aire maritime protégée. Cela permet à la foi de réguler le nombre de touristes à accueillir, par exemple à Manta Ridge, Cape Kri ou Mike’s Point, tout en dégageant un bénéfice dont la somme est utilisée pour protéger toujours plus la faune et la flore. Un concept gagnant et vertueux !

Un stop s’impose pour l’expérience inouïe qu’il offre à vivre : il est possible de nager avec des milliers de méduses scintillantes dans le lac Lenmakana, découvert il y a seulement quelques années (début 2010). Surtout aucune panique, toutes ces créatures sont inoffensives et non-urticantes.

En réalité, les méduses ont été piégées dans ce lac il y a plus de 12 000 ans. Bien entendu, celles que vous observez sont la descendance de ces méduses. Ce réservoir est à la fois une « prison » mais également un éden. En l’absence de prédateurs, elles ont pu se reproduire, évoluer et proliférer par million sans la moindre gêne compétitive. Cet environnement sans prédation a entrainé un fait intéressant : les méduses n’ont plus de propriété urticante car elles n’ont pas à se défendre ou à paralyser des proies. Ce petit monde est spectaculaire pour les plongeurs, nous vous recommandons fortement d’y piquer une tête, l’adrénaline est vraiment au rendez-vous même quand on sait que les méduses y sont inoffensives.

Vous l’avez compris au travers de ce récit, l’Indonésie a vraiment beaucoup à offrir. Quel que soit la durée de votre séjour plongée, vous êtes certains de pouvoir en prendre réellement plein les yeux car la diversité de faune et de flore qu’abrite la zone est la plus remarquable du monde. Tout, absolument tout est prétexte à l’admiration et vous allez en redemander à coup sûr ! Que vous soyez plus intéressé par la faune macro ou les pélagiques, les poissons récifaux ou encore des pratiques plus confidentielles comme la plongée sur épave ou le muck diving, vous serez comblé. Envie de vous projeter dans un futur voyage plongée en Indonésie ? Visiter notre catalogue sur toute l’Indonésie, avec Bali, Komodo, les Raja Ampat et bien d’autres.