Trois bonnes raisons de découvrir Djibouti

Quand on aime, on ne compte pas. Et pourtant ! Parfois, on doit… Nous avons relevé un challenge épatant : réduire à seulement trois le nombre de bonnes raisons de s’envoler sans tarder pour Djibouti.

Publié le 09/05/2019

Imaginez une république paisible de la dimension d’un petit département, enserrée entre l’Erythrée, l’Ethiopie et le Somaliland. Face à elle, de l’autre côté d’une mer Rouge étranglée par le détroit de Bab-El-Mandeb, les côtés mystérieuses du Yémen. Imaginez une terre aride hérissée de montagnes, des eaux bouillonnantes de vie, une chaleur écrasante que même le vent ne parvient pas à balayer. Remémorez-vous les récits de Henri de Monfreid dans le golfe d’Aden, ses aventures au départ d’Obok ou de la place Menelik, épicentre de la capitale du pays… ça y est, vous voilà à Djibouti. Escale mythique pour les marins, terrain d’entraînement pour des générations de militaires, ce petit pays est aussi un lieu fabuleux pour la plongée, dès lors que l’on accepte de se laisser apprivoiser par sa rudesse et sa forte personnalité. Pourquoi ne PAS s’y rendre, d’abord. Evitez Djibouti si vous n’aimez ni le gros, ni les poissons à profusion, ni le dépaysement d’une destination authentique. Pourquoi s’y rendre? Eh bien pour tout le reste, que nous avons, à grand-peine, résumé à trois catégories :

Les requins baleine, évidemment

Chaque hiver, généralement de fin novembre à janvier, la baie de Tadjourah accueille un spectacle étonnant. Celui de dizaines de requins baleine, qui, durant leur parcours migratoire, s’offrent une escale à Djibouti pour engouffrer des hectolitres d’eau chargée de plancton. Contrairement aux Maldives ou au Mexique, ici, point de foules de snorkelers pour se disputer le rendez-vous donné par ces géants. Sous ces latitudes, les opérateurs touristiques se comptent sur les doigts de la main : vous verrez plus d’ailerons que de palmes et parfois de très, très près !

Les Sept Frères, bien entendu

Si le requin baleine fait de Djibouti une destination prisée pour le PMT, les plongeurs scaphandre y sont aussi à la fête. Epave à proximité de l’île de Moucha pour se mettre en jambes, tombants monumentaux dans les eaux sombres qui voisinent Goubet, ravissants récifs du Cecap, de Baie de l’Etoile ou Sable Blanc, spot légendaire de la Faille… sont parmi les sites réputés et paisibles de la baie de Tadjourah. Plus loin, au Nord, l’archipel des Sept Frères offrira aux expérimentés des sensations tourbillonnantes et merveilleusement poissonneuses. Carangues à plumes, pompaneaux lune, raies guitare sont parmi les curiosités locales que l’on a toujours plaisir à croiser. Mais tortues, espadons, barracudas, sérioles sont de presque toutes les immersions ! Sans parler des dauphins, qui virevoltent volontiers à proximité des bateaux et des plongeurs ! Là encore, bien loin du tourisme de masse, dans une nature sauvage dont vous serez parmi les seuls à profiter. 

La nature et la culture…

Cette nature, justement, est à savourer. Car elle est encore, à ce jour, à l’état le plus brut qu’il soit possible d’apprécier. Si l’opportunité se présente, visitez en fin de croisière le magnifique lac Assal, poussez jusqu’à la forêt du Day. Échangez avec les Djiboutiens, souvent francophiles et toujours accueillants, découvrez l’ambiance de la capitale, dînez éthiopien comme jamais ! À la croisée des cultures de toute l’Afrique de l’Est, Djibouti est un trésor de diversité, dont la richesse, à défaut de se lire dans ses ruelles modestes, se retrouve dans la terre, la faune, la couleur des foutas et des vêtures, et dans le cœur de ceux qui les portent.