Le requin bleu

Peut-on être le seul exemplaire d’un genre animal ? A priori, on pourrait penser que non. C’est pourtant le cas du requin bleu, seule espèce du genre Prionace. Appelé aussi peau bleue, le requin bleu (Prionace glauca) est un prédateur pélagique, c'est-à-dire vivant près de la surface de la mer au large. Sa taille maximale avoisine les 4 mètres, ce qui en fait un beau bébé. Sauf que des spécimens de cette dimension sont devenus très rares. La cause ? En ce qui concerne les requins, comme nombre d’autres espèces marines, c’est toujours la même : la surpêche. En particulier la pêche à la palangre, qui est la grande responsable de la chute des populations de peau bleue de part le monde.

Comment me reconnaître ?

Ce requin s’identifie facilement en regard de son profil caractéristique. À savoir tout d’abord un corps très effilé et un nez en pointe. Un tel hydrodynamisme lui permet de faire des accélérations foudroyantes, près de 40 km/h. Ensuite, sa nageoire caudale est longue, ainsi que ses nageoires pectorales. Comme l’indique son nom de peau bleue, la teinte de son corps tire vers le bleu - au niveau de son dos, son ventre étant lui plus clair puisque que d’une beau blanc. Cependant, cette coloration, proche en fait du gris sous l’eau, ne saute pas vraiment aux yeux.

Où me trouver ?

Essentiellement en Méditerranée et en Atlantique. Outre l’Afrique du Sud (région du Cap), pour l’admirer en plongée une destination est particulièrement propice : les Açores. Bien que pélagique, le requin bleu s’observe parfois près des côtes. Dans ce cas là, il s’agit bien souvent de jeunes individus. Le requin bleu n’est pas considéré comme un requin dangereux ou pouvant être agressif vis-à-vis de l’homme. Néanmoins, comme avec tout prédateur, les précautions d’usage sont à prendre.

Ma particularité

Cette espèce solitaire se regroupe passagèrement en banc de même sexe pour effectuer des migrations. Ainsi, le requin bleu de l’Atlantique effectue annuellement un vaste parcours depuis la zone Caraïbes jusqu’à l'Afrique, en passant par les côtes de l'Europe, avant de revenir aux Caraïbes.

Mon alimentation

Le requin bleu apprécie calmars, poissons et crustacés. Il lui arrive à l’occasion de se nourrir d'oiseaux ou de se repaître du cadavre d’un mammifère marin.

Mon habitat

Le requin bleu affectionne les zones océaniques et mers du monde tempérées, d’une température entre 10°C et 20 °C environ. Il y vit près de la surface donc, mais pas exclusivement. En effet, quelques spécimens ont été observés beaucoup plus profondément, - 350 mètres et une fois au moins, à 750 mètres de profondeur. Ceci dans des mers chaudes, ce qui permet au requin bleu, on le suppose, d’aller trouver un peu de fraîcheur.