5 espèces à rencontrer lors d'une plongée aux Caraïbes

Vous avez pris la décision de partir dans les Caraïbes pour votre prochain séjour plongée et vous êtes encore en pleine recherche concernant les espèces que vous aimeriez rencontrer

Publié le 07/02/2023

5 espèces à rencontrer lors d'une plongée aux Caraïbes

Vous avez pris la décision de partir dans les Caraïbes pour votre prochain séjour plongée et vous êtes encore en pleine recherche concernant les espèces que vous aimeriez rencontrer ? Cela tombe bien, nous avons sélectionné pour vous 5 espèces incontournables que vous pourrez avoir la chance de découvrir lors de votre prochaine escapade caribéenne.

La région des Caraïbes a longtemps attiré les explorateurs et, plus récemment, les plongeurs aventureux. Avec des centaines d'îles, chacune avec un charme particulier, les Caraïbes et l'exploration marine vont de pair. Entre vieilles épaves et certaines plus récentes, récifs coralliens, parois abruptes, tombants doux et fabuleux pinacles, vous aurez peut-être la chance de rencontrer l’un de ces cinq poissons lors de vos immersions.

1/ Le poisson-ange français

Le plus français des poissons !

De français, ce poisson n’a que le nom, dont l’origine nous reste mystérieuse. Très commun pour les plongeurs dans la mer chaude des Caraïbes, on tombe facilement sous son charme. C’est un poisson très curieux qui se laisse approcher facilement.

De sa phase juvénile à l’âge adulte, ses couleurs et ses motifs évoluent (comme pour quasiment tous les poissons-anges). Tout petit, il est noir avec des rayures jaunes et s’adonne à l’activité de nettoyage. Avant l’âge adulte il est plus méfiant et est donc plus difficilement approchable. A sa phase intermédiaire nous pouvons voir apparaitre du jaune sur la pointe de ses écailles. Plus il s’approche de sa phase adulte plus les lignes jaunes s’efface peu à peu pour devenir des écaillent de couleur or. A ce moment-là, il peut atteindre une taille d’entre 25 et 45 cm et sa longévité est d’environ 15 ans.

Le poisson-ange français est un poisson hermaphrodite protogène, c’est-à-dire qu’il nait majoritairement femelle tandis que certains deviendront mal à l’âge adulte.

De nature monogame il se déplace très souvent en couple en marquant très vigoureusement son territoire en se montrant parfois agressif envers d’autres espèces. Il montre également des signes d’agressivité envers ses congénères et peut être virulent en période de reproduction.

C’est un poisson omnivore avec une alimentation que nous pouvons décrire comme opportuniste car il se nourrit d’un peu de tout ce qu’il lui passe sous la main. Cependant, son pêché mignon reste les éponges, particulièrement abondantes dans la zone caribéenne.

Grace à sa forme plate, il peut se mouvoir facilement dans les récifs en adoptant diverses positions de nage et est observable à des profondeurs plutôt faibles, oscillant entre 5 et 40 mètres.

2/ Le poisson-chevalier ponctué

Le poisson-chevalier ponctué n’est pas doté d’une épée comme son nom pourrait l’indiquer mais de 11 à 13 épines dorsales.

On retrouve cette espèce de façon occasionnelle dans les eaux de Floride du sud, des Bahamas, du golfe du Mexique, du Brésil et des Caraïbes. Vous pourrez donc tout à fait tomber dessus lors de vos plongées caribéennes bien qu’il soit moins fréquent que le poisson-ange français.

C’est un poisson qui aime les eaux claires des récifs et qui vit souvent en solitaire près de cavités, en compagnie des poissons-soldats, sous des surplombs entre 3 et 40 mètres de profondeur. Sa façon de se déplacer au sein de son abris est peu commune puisqu’elle consiste à déambuler sur une trajet circulaire de manière nonchalante.

La taille des chevaliers ponctués est généralement de 13 à 23 cm mais certains spécimens peuvent atteindre 28 cm.

Les juvéniles se distinguent des adultes avec leur première dorsale très longue. Leur corps est blanc avec trois bandes noires : une en travers de l'œil, une deuxième entre l'œil et la nageoire pectorale, la troisième bande noire parcourt la nageoire dorsale et s’étend jusqu’à la caudale. Un point noir entre les yeux permet de les distinguer des autres sciénidés juvéniles. Ils sont souvent aperçus à proximité d'un oursin ou d'une murène qui semble leur servir de protecteur contre les prédateurs.

La nuit, le chevalier ponctué quitte son abri à la recherche de petits crustacés et de leurs larves ainsi que de vers polychètes. Il les capture en nageant, les aspire par ouverture brusque de la bouche, et les bandes de petites dents fines et serrées qu'il a dans la bouche les retiennent et les empêchent de revenir en arrière. Ils ont une particularité bien à eux, ils arrivent à faire vibrer leur vessie natatoire à l'aide de muscles spécialisés, ce qui produit un son sourd qui résonne comme un roulement de tambour.

A noter que le chevalier ponctué peut être confondu avec le chevalier lancier. Cependant ce dernier a des nageoires blanches sans points et sa première dorsale est plus fine et plus pointue.

3/ Le poisson-lime à taches blanches

Le poisson-lime à taches blanches est principalement présent dans la zone des Caraïbes et identifiable par sa couleur généralement orange avec le dos ombré de gris, de vert olive et de brun. Il arrive parfois qu’il ait le corps couvert de gros points blanc. Reconnaissable par ses deux paires d’épines orange visibles de chaque côté de son pédoncule caudal (qui sont plus développées chez le mâle que chez la femelle) et de son épine érectile située sur sa nageoire dorsale, il ne vous échappera pas du regard si vous avez la chance d’en apercevoir un lors de votre séjour aux Caraïbes. Ce poisson est assez curieux, donc facile à approcher et à observer, à condition toutefois de faire des mouvements lents et mesurés.

Le poisson lime à taches blanches est souvent observé dans des eaux claires entre 5 et 20 m de profondeur au milieu des coraux, gorgones et éponges qui font partie de son régime alimentaire.

La taille commune de ce poisson est d’environ 35 à 40 cm maximum, ce qui est assez imposant pour un poisson de la famille du genre Monacanthus.

Le museau pointu est blanchâtre du poisson-lime à taches blanches est doté d’une petite bouche certes, mais pourvue d'une dentition redoutable.

Ils se déplacent souvent en couple, probablement le mâle et la femelle. Chaque partenaire présente souvent une phase colorée différente de celle de l'autre. Leur déplacement est nonchalant, par petits bonds successifs et leur nage s'effectue dans des positions variées qui peuvent être avec la tête vers le bas ou sur le flanc par exemple. Très similaire au baliste par son épine dorsale, le poisson-lime en est cependant très différent, son comportement territorial étant beaucoup moins exacerbé que la plupart des représentants de la famille des balistes.

4/ Le poisson-papillon à 4 yeux

Le poisson-papillon à quatre yeux ne peut ni à voler ni regarder de quatre orbites différents mais est tout simplement appelé comme cela du fait de sa forme ronde ainsi que de son attitude « virevoltante » au-dessus du corail. Ses « quatre yeux » représentent simplement ses deux vrais yeux. Ce sont ses deux taches noires, situées à l’arrière de son flanc droit et gauche, qui risquent d’aiguiser votre curiosité lors de vos plongée dans les Caraïbes.

Comme tous les poissons-papillons, celui dit à quatre yeux a un corps ovale et aplati latéralement. Il atteint une taille de 10 à 15 cm au maximum.

Son corps est gris et jaune avec des lignes en pointillés dessinant des chevrons. Sa livrée présente de part et d'autre du corps un ocelle noir entouré d'un anneau blanc, situé sous l'arrière de la dorsale. Nous pouvons apercevoir une bande noire située sur sa tête traversant de son œil jusqu'à son menton et un liseré jaune court, du départ de sa dorsale jusqu'à sa nageoire anale. Les juvéniles ont un ocelle noir en plus, sur la dorsale souple, ainsi que 2 barres sombres verticales en travers du corps.

Il se nourrit principalement de polypes de coraux, mais aussi de gorgones, d'ascidies, ou encore de vers polychètes. Du fait de la faible valeur nutritionnelle de ce qu’il ingurgite, il passe la majorité de son temps à se nourrir. Il picore et picore sans cesse.

Les juvéniles fréquentent plutôt les herbiers. On trouve les adultes dans les récifs coralliens riches et peu profonds de 2 à 20 mètres (lagons, platiers et pentes externes). Il se laisse facilement approcher. La nuit, il faut plutôt le chercher dans les anfractuosités du récif où il se cache pour se protéger des murènes et requins.

Les ocelles de cette espèces ont deux fonctions. La première est d'imiter un œil, de grande taille, afin de tromper le prédateur sur la taille réelle de sa proie ainsi que l'angle d'attaque. La bande noire qui masque l'œil (le vrai) ajoute sa part de camouflage et de confusion. La seconde fonction serait de se reconnaître entre eux au sein d'un groupe. En effet les poissons-papillons quatre yeux sont souvent en couple ou solitaires, mais peuvent également rejoindre des groupes comprenant jusqu'à une quinzaine d'individus. Une expérience montre que si un couple est enlevé du groupe puis réintroduit, les 2 individus réintroduits se présentent de flanc pour exposer leurs ocelles, jusqu'à ce que le couple soit réuni. Un beau gage de fidélité non ?

La reproduction des poissons-papillons est saisonnière, et correspond souvent à un changement de mousson et donc varie suivant les zones géographiques. Elle peut également dépendre de la lune et des marées, et notamment avoir lieu lors d'une pleine lune et les 5 jours suivants. Beaucoup d'espèces pondent à une heure précise. La maturité sexuelle est atteinte à une taille d'environ 9 cm. Les sexes sont séparés et ne varient pas au cours de la vie. Les individus forment des couples, souvent pour toute leur vie, qui remontent près de la surface en libérant leurs gamètes simultanément. Des hybridations interspécifiques sont possibles chez les poissons-papillons du fait de leur mode de ponte. Plusieurs espèces proches peuvent pondre simultanément en un même lieu. On voit même se former des couples mixtes au sein d'un même sous-genre qui produiront des hybrides stériles.

5/ Le poisson-ange royal

Assez commun dans les eaux caribéennes et occasionnellement apercevable en Floride ou proche du golfe du Mexique, le poisson-ange royal vit dans les récifs et nage entre les gorgones et les coraux en se dissimulant à la moindre alerte. C'est un poisson relativement timide mais curieux.
Il ne faut donc pas l'approcher de face, mais l'approcher de biais en faisant mine de ne pas le voir.
Si vous tapotez légèrement le sol en même temps, sa curiosité l'emportera et il se laissera alors observer. Comme pour la plupart des poissons, il est recommandé d'avoir un comportement calme et d'économiser tout mouvement pour mieux l'approcher et l'observer.

Juvénile, le corps du poisson-ange royal est bleu profond et jaune, barré de deux ou trois bandes verticales d'un bleu brillant. Ses lèvres sont jaunes et il porte une bande bleu sombre bordée de bleu brillant en travers de l'œil. Sa queue est jaune ainsi que la zone qui va des nageoires pectorales jusqu'aux pelviennes. Cependant nous pouvons remarquer une absence de « couronne » sur l'avant de la tête.

A l’âge adulte, C'est un poisson à la forme discoïdale qui se déplace d'une manière gracieuse.
Sa taille varie de 20 à 36 centimètres suivant l'âge de l'espèce tout en ne dépassant pas un de maximum 46 cm. Sa couleur générale est bleue à bleu-vert avec un liseré jaune sur les écailles.
La face de son corps est jaunâtre et le tour de ses yeux, de ses lèvres ainsi que les marques sur l'opercule branchial sont d'un bleu profond. Contrairement au juvénile, il porte au-dessus et entre les deux yeux, sur l'avant de la tête une « couronne » bleue, mouchetée et auréolée de bleu brillant.

Le poisson-ange royal peut se reproduire toute l'année, indépendamment des cycles saisonniers ou lunaires. Les deux sexes ont la même livrée et ne se distinguent que par une différence de taille.
Le couple ne se forme qu'au moment de la reproduction, le reste du temps les individus vivent plutôt en solitaires, chaque mâle régnant sur un territoire où se trouvent plusieurs femelles dispersées.

Son alimentation est assez variée, il se nourrit principalement d'éponges mais picore occasionnellement des gorgones, des algues, et des phanérogames. Les juvéniles peuvent certaines fois jouer le rôle de « poisson-nettoyeur » comme pour le poisson-ange français que nous avons évoqué au début de cet article.

Effectivement le poisson-ange royal a bien l’air d’avoir tout d’un ange…

Nous espérons avoir attiser votre curiosité pour vos prochaines sortie plongée au cœur de la mer des Caraïbes à travers ces cinq espèces marines. Si cet article vous a plu, nous avons d’autres suggestions à vous proposer pour découvrir des destinations en profondeur ou pour en apprendre davantage sur certaines espèces de poissons. Retrouvez l’intégralité de nos articles juste ICI.