5 espèces à découvrir lors d’une plongée aux Philippines

Aujourd’hui, nous vous invitons à quitter la grisaille automnale qui règne sur l’hexagone pour une destination évocatrice d’exotisme et d’aventure : Les Philippines. Gigantesque archipel regroupant plus de 7000 îles et ilots, les Philippines ont acquis depuis bien longtemps le statut de destination phare pour tous les amateurs de plongée sous-marine (et pas que !). Pour cause : le pays possède l’une des faunes aquatiques les plus riches de la planète, en partie grâce à sa présence au cœur du triangle du corail, qui regroupe également une partie de l’Indonésie ainsi que la Nouvelle-Guinée.

L’extravagance et l’abondance de la faune sous-marine n’est pas un mythe aux Philippines ! De par leur aspect très parsemé et la diversité des écosystèmes marins, nombreuses régions offrent à découvrir une faune endémique et typique, voire peu abondante dans d’autres régions du monde, et qui sont plus facilement visibles ici. Ces eaux, encerclées par la mer de Chine méridionale à l’ouest, de Sulu et des Célèbes au sud ainsi que la mer des Philippines à l’ouest, sont une véritable ode à tout ce que la nature a de plus beau à offrir. Alors, prêt à embarquer avec nous pour découvrir 5 espèces à rencontrer autour de l’archipel Philippin ? On vous emmène ;) !

Dans cet article nous allons vous présenter 5 espèces de poissons à découvrir lors d’un voyage plongée aux Philippines, ou bien même lors d’une session de snorkeling. Les eaux limpides et calmes de l’archipel permettent l’observation d’une myriade de poissons de toutes formes et toutes tailles qui font l’enchantement des plongeurs sur une saisonnalité relativement large, s’étalant du mois de décembre au mois d’avril.

1/ Le poisson-rasoir

Débutons notre découverte par un poisson plutôt curieux à observer et à l’allure bien peu commune : le poisson-rasoir. Avec un nom scientifique « Aeoliscus strigatus » faisant écho au dieu du vent dans la mythologie grecque : Éole, le poisson-rasoir est doté d’une nage caractéristique que lui confèrent ses larges nageoires pectorales semblant s’agiter comme des ailes ondulant dans le ciel. Eh oui, s’il y a bien un détail qui se remarque dans la nage de ce poisson, ce sont bien ses nageoires. L’intégralité de son corps étant comprimé dans un corps fin et tout en longueur, semblant comme figé, les seuls mouvement réellement observables reposent dans l’ondulation de ses nageoires.

Pour observer ce drôle de petit poisson, plutôt rare à observer autre qu’aux Philippines, il vous faudra opter pour une plongée à proximité des étendues de sable ou bien proche des oursins diadème ou des imposantes gorgones. Ce sont ces habitats qu’affectionne le poisson-rasoir. Vous l’observez la plupart du temps en bancs d’une vingtaines d’individus, nageant la tête en bas ou en oblique pour passer plus incognito aux yeux des prédateurs et prêt à se réfugier à la moindre alerte dans les épines acérées des oursins diadème.

2/ Le poisson-lime à tâches orange

Voici là encore un drôle de petit poisson à observer tout autour de l’archipel. L’apparence de ce poisson qui appartient à la famille des poissons-limes est bien particulière : un corps bleu turquoise parsemé de nombreuses petites tâches orange et d’un large œil. Aussi appelé « Poisson-lime à long nez », ce dernier est donc doté d’une bouche particulièrement prononcée sous une forme tubulaire. Celle-ci lui permet de s’alimenter dans les anfractuosités du récif où il passe la majorité de son temps à la recherche d’une nourriture bien particulière : les polypes des coraux du type Acropora.

Eh oui, bien que cela puisse paraitre peu commun, certaines espèces de poissons récifaux adoptent une alimentation composée en partie ou en totalité de coraux durs et mous. La maintenance de la bonne santé des récifs coralliens et donc un enjeu majeur pour la préservation de ces espèces.

Ce représentant de la famille des monacanthes est l’une des seules espèces à profiter d’une coloration vive et chatoyante, les autres poissons-lime étant généralement plus grands et moins colorés. Vous remarquez d’ailleurs qu’aux Philippines, ainsi que dans le reste du monde, les espèces de grande taille ont tendance à afficher des couleurs plus ternes ou s’estompant à l’âge adulte. Évoluant généralement en pleine eau, ces couleurs peu vives leur permettent de ne pas être pris en chasse ou, au contraire, de chasser activement. Les espèces plus petites, comme ce poisson-lime, évoluant au cœur du récif, peuvent, au contraire, profiter d’un camouflage plus poussé en abordant des couleurs leur permettant de fondre sur les couleurs des coraux, éponges, gorgones et algues encroutantes.

3/ Le poisson-mandarin

Et pas n’importe lequel s’il vous plait ! Nous parlerons aujourd’hui plus particulièrement du poisson-mandarin psychédélique, espèce endémique des Philippines et des eaux environnantes !

Ce petit poisson qui n’excède pas généralement une taille de 7cm fait partie de ces trésors animaliers à dénicher lors d’une expédition macro aux Philippines. Pour l’observer sur le récif, les plongeurs doivent faire preuve de patience et de délicatesse (comme toujours ceci-dit ;)) car le poisson-mandarin, toutes espèces confondues, est généralement très discret et craintif. Sa petite taille en faisant une proie facile, il adopte un rythme de vie répondant à cette fragilité et ne s’aventure jamais trop loin des formations rocheuses. Son corps étant également conçu pour la vie sur le plancher océanique, vous le trouverez donc forcément sur le récif corallien et non ailleurs, à picorer continuellement les rochers à la recherche de quelques organismes benthiques.

Contrairement au poisson-mandarin cachemire, plus connu du grand public sous le nom de Synchiropus Splendidus, le poisson-mandarin psychédélique possède une coloration non pas organisée sous la forme de ligne bariolées mais plutôt sous la forme d’une livrée verte, parsemé de cercle noirs, cerclés eux-mêmes par un autre cercle orange, puis noir, puis par un cercle final couleur émeraude... de quoi faire honneur à son surnom psychédélique ! Il s’agit aujourd’hui de l’une des espèces marines les plus hypnotisantes et les plus colorées de la planète, alors ouvrez l’œil afin de ne pas le rater !

4/ Le poisson-ballon géant

Allez hop, on change de gabarit pour parler d’un poisson bien plus gros qui, pour le coup, ne passera surement pas inaperçu ! Le poisson-ballon géant, de son nom scientifique « Arothron Stellatus », n’est autre que le plus grand représentant de la famille de tétrodons (qui regroupe les poissons-ballon et porc-épic). Le plus grand spécimen décrit atteignait une taille proche de 1.20 mètre, ce qui est particulièrement imposant pour un poisson-ballon. Cette taille considérable pour un poisson récifal, en fait l’une des plus anciennes espèces décrite de façon scientifique, très exactement en 1798.

A l’âge adulte, ce poisson curieux et peu craintif lors des plongées, arbore une coloration généralement peu colorée (comme nous le mentionnons plus tôt), avec une couleur variant du gris au beige, ponctuée de nombreux points noirs, lui donnant alors une apparence de constellation ou de ciel étoile, d’où son nom !

Vous pourrez l’observer en plongée un peu partout autour du récif corallien, ainsi que sur les lits de sable où il peut chasser des crustacés à l’aide de son puissant bec. Il est généralement solitaire et se préoccupe que peu des autres espèces de poissons de son environnement.

A l’état naturel, le poisson-globe géant ne possède que peu de prédateurs de par la toxicité de sa chair mais son état de conservation est considéré aujourd’hui comme préoccupant. Il est donc important de rappeler que chez Subocea, nous sélectionnons nos partenaires selon des critères éthiques et environnementaux, en plaçant le respect de la nature au cœur de nos engagements. Pour découvrir nos engagements de tous les jours, rendez-vous sur notre page spéciale contribution climat.

5/ L’hippocampe pygmée

Finissons ce tour des espèces que vous pourriez rencontrer dans les eaux des Philippines par un habitant quasi microscopique du récif corallien : l’hippocampe pygmée. Ce dernier, scientifiquement connu sous le nom de "Hippocampus bargibanti," est une espèce d'hippocampe qui appartient à la famille des Syngnathidés. Ces petites créatures sont particulièrement fascinantes en raison de leur petite taille, de leur apparence unique et de leur habitat inhabituel.

Cette espèce, très prisée par les plongeurs macro et les photographes sous-marins fait prendre tout son sens à l’expression « Chercher une aiguille dans une botte de foin » ! Les hippocampes pygmées sont extrêmement petits, mesurant généralement moins de 2 centimètres de long. Avec un corps mince et allongé, une tête couronnée de petites protubérances semblables à des tubercules et une couleur qui peut varier, souvent assortie à celle de leur habitat (de rouge, d'orange ou de rose), cette dernière les rend très difficiles à trouver dans les ramifications des gorgones !

Les gorgones, mais aussi quelques espèces de coraux, fournissent non seulement un habitat sûr aux hippocampes pygmées, mais aussi une source de nourriture, car ils se nourrissent de petits crustacés qui passent à proximité de cet environnement en s’ancrant fortement à l’aide de leur queue préhensile.

La reproduction chez les hippocampes pygmées est aussi fascinante que l’espèce. Le mâle porte les œufs dans une poche incubatrice située sur son ventre jusqu'à leur éclosion. Lorsque les bébés hippocampes sont prêts à émerger, ils sont expulsés de la poche sous forme de juvéniles miniatures, prêts à affronter le monde corallien et ses multiples aventures.

Voici que notre tour d’horizon des 5 espèces à rencontrer lors d’une plongée aux Philippines touche à sa fin. Comme nous l’avons mentionné plus tôt, les découvertes sous-marines qui vous attendent aux Philippines sont riches et variées ! Le requin-renard à Malapascua, le requin-baleine autour de Cebu ou encore la raie Manta, de nombreuses rencontres feront de vos moments sous l’eau des instants inoubliables et à jamais gravés dans votre mémoire. Vous pouvez aussi compter sur l’accueil des Philippins et sur le patrimoine terrestre et culturel de la destination pour en prendre plein les yeux et faire de l’archipel un véritable coup de cœur !