Halloween sous-marin, 5 espèces étonnantes et atypiques

Les méandres de l’océan renferment une diversité de poissons tous plus magnifiques, surprenants et uniques les uns que les autres et certains d’entre eux excellent dans l’art de surprendre par leur apparence.

Publié le 27/10/2021

En cette période d’Halloween, nous nous devions de vous proposer un article sur les espèces aquatiques au physique particulièrement impressionnant. Voici notre sélection de 5 terreurs des fonds marins ! 

Uranoscope

1/ L’uranoscope, en Méditerranée

Le nom quelque peu onirique de ce poisson est bien trompeur. Malgré sa taille de 35 centimètres de long, impossible de rivaliser avec lui en termes de chasse et de voracité. L’uranoscope est un prédateur de haut vol avec une apparence disons... spéciale !  

Plus qu’un tueur, il est également le roi du camouflage. L’uranoscope se cache dans le sable en laissant apparaître seulement sa tête. Ses gros yeux globuleux lui permettent de visualiser facilement son prochain repas qui sera gobé en une seule bouchée. Sa mâchoire aux proportions démesurées (regardez ce sourire !), quant à elle, contient des lèvres frangées (qui font penser à une bouche cousue) qui lui évitent d’aspirer du sable. 

La loi du gros qui mange le petit ne fonctionne pas pour l’uranoscope ! Lorsque sa cible est plus grosse que lui et ne peut être gobée, l’uranoscope utilise son autre arme fatale : une épine venimeuse.

Si vous êtes assez intrépide pour faire un « eye contact » avec ce prédateur, vous pourrez le trouver le long des côtes tropicales ou tempérées, comme en Méditerranée ! 

Plonger-Philippines

2/ Le Brachysomophis, aux Philippines

Le brachysomophis est aussi appelé anguille-serpent-crocodile (ça en fait des prédateurs pour un seul poisson !). Plus tendre que l’uranoscope, il peut surprendre par son physique, sa tête peu conviviale et sa taille. Certains spécimens peuvent mesurer jusqu’à 130 centimètres !

Tout comme l’uranoscope, l’anguille-serpent-crocodile se cache quasiment toute la journée et sort la nuit pour chasser. Sa couleur, tirant parfois sur le rouge, la rend facilement repérable. Ainsi, pour passer inaperçu, elle se blottit dans le sable et les récifs pour surprendre sa proie tout en prenant soin de bien se cacher pour échapper à d’éventuels prédateurs.

Le Brachysomophis apprécie se nourrir des poissons évoluant sur les fonds sablonneux ainsi que de poulpes et autres céphalopodes. En revanche, cette anguille peut facilement se faire manger par plus gros qu’elle, c’est la loi de la nature ! Cependant, Madame a plus d’un tour dans son sac étant donné qu’elle est capable de percer l’estomac de son prédateur, bien que cela ne l’empêche pas d’y laisser également sa propre vie. Quelle histoire...

Pongee-raie-pastenague

3/ Le dessous de la raie pastenague, en Egypte

La raie fascine par sa capacité à se cacher. La raie pastenague est plus que maîtresse dans l’art du camouflage et possède un excellent moyen pour dissuader ses prédateurs de l’attaquer. Avec sa queue mesurant la moitié de sa longueur (35 centimètres pour une taille moyenne de 60 centimètres), elle est redoutable et qui s’y frotte s’y pique ! Comme une guêpe, elle possède un dard venimeux qu’elle utilise pour se défendre des attaques. De la sorte, il n’est pas rare de croiser dans les zones où elles évoluent, des requins piqués du dard d’une raie pastenague. Ce constat peut être fait régulièrement sur le requin marteau, qui raffole des raies pour ses repas. 

Si le « dessous », correspondant à la face ventrale de la raie, est particulièrement impressionnant, il faut y regarder à deux fois avant de prendre ses jambes à son cou. En vérité, ce n’est pas la tête de la raie que l’on aperçoit, mais uniquement sa bouche et ses organes sensoriels. Les yeux, situés à l’opposés, lui donnent une apparence tout à fait différente et moins fantomatique. 

Plonger-Poisson-pierre

4/ Le poisson-pierre, en Indonésie

A première vue, le poisson-pierre peut être facilement confondu avec une pierre (d’où son nom pardi !) par sa forme flasque et boursouflée. Il est couvert d’excroissances cutanées verruqueuses lui donnant une apparence curieusement intrigante et dangereusement inquiétante. Ce physique est encore plus surprenant lorsque l’on sait que son corps sans écailles attire les algues et coquillages qui vont s’y développer et lui donner au fur et à mesure l’apparence d’une réelle pierre couverte de coraline. Pour couronner le tout, 13 petites épines présentes sur son dos renferment un venin ultra-puissant. D’ailleurs, pour l’anecdote, le poisson-pierre est réputé pour être le poisson le plus venimeux du monde (rien que ça !). Une seule piqûre et vous souffrez, gonflez, jusqu’à avoir des problèmes respiratoires, cardiaques, digestifs et neurologiques, un vrai film d’horreur !

Un être vivant cinq fois plus petit que l’Homme mais qui peut le tuer en une seule piqûre. Moralité : toujours toucher avec les yeux comme le disait maman ! 

Plonger-en-Atlantique-nord

5/ Le poisson-loup, en Atlantique-nord

Le poisson-loup doit son nom à sa dentition imposante, composée de nombreuses canines au bout de la mandibule et sur le maxillaire ainsi que des molaires enfouies dans son palais, un cauchemar de dentiste ! Leurs proies, le plus souvent composées de crustacés, ont droit à une petite période de répit pendant la période de reproduction du poisson-loup car il perd la quasi-totalité de ses dents. Elles repoussent ensuite une fois la reproduction terminée. Contrairement au reste de notre sélection, le poisson-loup peut mesurer jusqu’à 150 centimètres pour un poids de 18 kilogrammes (ce qui est énorme pour son espèce). Cette plastique étonnante lui permet d’être surnommé le « mangeur de bottes » dans les pays nordiques. 

Si vous souhaitez rencontrer un poisson-loup et compter le nombre de dents qu’il a, enfilez une combinaison chaude, ils vivent en Atlantique-Nord, au large de l’Islande, des îles Féroé et de la péninsule ibérique. 

Alors, que dites-vous de ces 5 espèces bien singulières ? Que ce soit pour un comportement dicté par des envies de chasse ou une particularité physique, les espèces que nous avons passé en revue sont toutes fascinantes et méritent que tous les plongeurs du monde s’y intéressent. 

Vous avez aimé cet article ? Poursuivez votre lecture avec notre article sur la plongée autour des espèces atypiques ou sur les poissons qui excellent dans l’art du camouflage !


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